Lock-out à Postes Canada: point sur la situation ou point de vue patronal?

Petite devinette: qui a écrit cette phrase? « Bien que Postes Canada ait espéré pouvoir conclure un règlement sans interrompre le service postal au Canada, l’entreprise est d’avis qu’un lock-out est le meilleur moyen de résoudre rapidement cette impasse. »

a) le président de Postes Canada;
b) le premier ministre Stephen Harper;
c) Sylvie Pinard, directrice du Service de la conciergerie et de la logistique de l’UQAM.

Si vous avez répondu C, vous avez trouvé la bonne réponse! Eh oui, cette phrase pour le moins surprenante se retrouve dans une INFO-INSTITUTIONNELLE intitulée « Grève de Postes Canada: le point sur la situation ». Envoyée hier à toute la communauté uqamienne ce courriel avait pour objectif de nous informer des mesures que prendra le service dirigé par Mme Pinard pour faire face à la suspension de Postes Canada.

Pourquoi a-t-elle senti le besoin de justifier le geste de Postes Canada? Est-elle devenue porte-parole bénévole de cette entreprise? Nulle part dans son texte nous ne voyons le point de vue des employées et employés de Postes Canada qui se retrouvent depuis hier sur le trottoir. Cela nous étonnerait beaucoup qu’ils partagent l’avis de leur employeur sur les bienfaits du lock-out.

Nous dénonçons donc vigoureusement ce qui nous semble être un parti-pris évident de la part de cette cadre envers a partie patronale. Un lock-out n’est pas et n’a jamais été un moyen de résoudre rapidement et honorablement un conflit de travail. Au contraire! C’est plutôt une façon très efficace de mettre de l’huile sur le feu! Parlez-en aux ex-lockoutés du Journal de Montréal…

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