Là où je tique, par contre, c’est dans l’usage du concept de «formation».
La formation, c’est l’éducation (intellectuelle, morale, etc.) d’une personne. Ce peut aussi être un ensemble de connaissances théoriques ou pratiques dans un domaine particulier. On fait une formation pour apprendre un métier, une profession, un art, des compétences, des habiletés, etc.
Or, en matière de harcèlement psychologique, il ne devrait pas y avoir de «formation». Parce que ça sous-entend qu’on peut «apprendre» quelque chose, acquérir des «compétences» qui feraient que nous ne serions pas ou plus victimes de harcèlement.
D’un point de vue pratique, je ne nie pas les bienfaits de la formation, des apprentissages qu’on peut faire et des compétences qu’on peut acquérir pour se prémunir du harcèlement, bien au contraire. D’un point de vue symbolique, je suis profondément attristée de constater que, encore une fois, on responsabilise les victimes plutôt que les auteures et auteurs du harcèlement.
Bref, je vous invite tous et toutes à vous inscrire à cette «formation». Mais je vous incite aussi à garder un esprit critique et à refuser toute forme de responsabilisation des victimes de harcèlement.
En terminant, quelques ressources pour les victimes de harcèlement:
- Le Bureau de prévention et d’intervention en matière de harcèlement;
- Le Programme d’aide au personnel;
- Le SEUQAM;
- Le Réseau des déléguées et délégués sociaux.
Et de l’information:
- Le harcèlement psychologique: le travail sens dessus dessous, une conférence d’Angelo Soares;
- Les manipulateurs sont parmi nous, un livre d’Isabelle Nazare Aga;
- Le harcèlement moral, un livre de Marie-France Hirigoyen.
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