Le féminisme, toujours d’actualité!

En ce 8 mars, le Comité de condition de vie et de travail des femmes aimerait vous rappeler que c’est grâce à la persévérance et au travail des féministes que les femmes du Québec:
  • sont redevenues des « personnes » au sens de la loi (1929);
  • ont le droit de vote (en 1918 aux élections fédérales et en 1940 aux élections provinciales);
  • ont accès à l’éducation supérieure;
    • en droit (1911);
    • en médecine (1918… la guerre a peut-être aidé!);
    • dans les collèges classiques pour filles (1961; les garçons y avaient accès dès 1922);
    • en techniques policières (début des années 1970); etc.
  • peuvent disposer elles-mêmes de leurs salaires (1931) et ouvrir un compte en banque (1934);
  • ont pu recevoir à leur nom le chèque des allocations familiales (1945);
  • conservent leur citoyenneté canadienne si elles épousent des non-Canadiens (1947);
  • ont pu continuer de travailler dans la fonction publique fédérale même si elles se mariaient (1955);
  • ont leur pleine capacité juridique et peuvent exercer leur profession, gérer leurs propres biens, intenter des actions en justice et conclure des contrats (1964);
  • peuvent divorcer (1968);
  • peuvent se prévaloir de prestations de maternité (1971);
  • peuvent compter sur une Charte des droits et libertés interdisant toute discrimination fondée sur le sexe, y compris au plan salarial, d’où le droit à l’équité salariale (1975);
  • peuvent librement adhérer à un syndicat, sans la signature du mari (1976);
  • peuvent compter sur des services de maisons d’hébergement pour femmes victimes de violence et de centres d’aide aux victimes de viol (1975);
  • peuvent se prévaloir d’un système de perception des pensions alimentaires (1980);
  • gardent leur nom en se mariant et peuvent le transmettre à leurs enfants (1981);
  • peuvent bénéficier du retrait préventif pour la travailleuse enceinte ou qui allaite (1981);
  • ont droit à un milieu de travail exempt de harcèlement (1982);
  • ont obtenu que l’agression sexuelle soit intégrée au Code criminel, y compris l’agression sexuelle entre conjoints (1983);
  • ont droit à l’avortement de même qu’à celui à l’égalité économique entre les époux (1989);
  • peuvent bénéficier d’une certaine sécurité par l’instauration du registre des armes d’épaule (mi-1990);
  • peuvent compter sur des services de garde publics, un régime de congés parentaux et familiaux, une politique d’intervention gouvernementale en matière de violence conjugale (années 1990-2000), etc.

Actuellement, les offensives contre les droits des femmes prolifèrent. Plusieurs de nos gains ou acquis sont remis en question. Pensons à l’équité salariale, à l’avortement, au registre des armes d’épaule, au programme Pour une maternité sans danger (retrait préventif pour la travailleuse enceinte ou qui allaite), à la vulnérabilité des aides familiales (ou « travailleuses domestiques »), à la privatisation croissante des services de garde et autres services sociaux et de santé résultant en un accès toujours plus limité, à la fragilité financière du Régime québécois d’assurance parentale5 pour lequel le gouvernement ne veut pas investir, etc. Les dangers de reculs pour les femmes sont bien réels et présents. L’action solidaire est cruciale pour les contrer. Le combat pour l’égalité est loin d’être terminé.

Oui, le féminisme est plus actuel que jamais!

Texte provenant du bulletin de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec en condition féminine, NouvElles.

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