La retraite: l’affaire de toutes et de tous!

Si vous avez l’impression d’entendre beaucoup parler de régimes de retraite depuis les derniers mois, ce n’est pas un hasard. Et selon toute probabilité, vous en entendrez de plus en plus parler car leur avenir est en cause.

Au mois de février dernier, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), auquel le SEUQAM est affilié, tenait d’ailleurs une rencontre extraordinaire sur ce sujet. Cette semaine c’était au tour de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ) de tenir son séminaire annuel sur la retraite. Des membres du Comité exécutif du SEUQAM ont assisté à cette rencontre qui cette année a attiré plus de 400 personnes! La période de turbulence qui secoue actuellement les régimes de retraite, en raison de problèmes conjoncturels et structurels n’est pas étranger à ce vif succès.

Au cours de cette rencontre de deux jours, nous avons pu profiter de l’expertise et de l’expérience de plusieurs intervenants provenant de divers milieux. Nous avons été à même de mieux comprendre et juger la valeur des enjeux en cause ainsi que des solutions proposées.

Celle du  gouvernement Charest est de proposer un Régime volontaire d’épargne-retraite (RVER), dans le cadre duquel les employeurs n’ont à peu près aucune obligation, sauf celle de le mettre en place, tout en leur donnant le privilège de choisir l’institution financière qui recevra les cotisations des employés, ceci sans avoir à donner un sou. La solution proposée par les syndicats repose plutôt sur une bonification du Régime des rentes du Québec (RRQ) dont toutes et tous (syndiqués comme non syndiqués) pourront bénéficier et qui à terme permettra aux futurs aînés d’obtenir un revenu de retraite décent. Bien sûr, entre les deux, il y a les employés qu’on tente trop souvent d’antagoniser: d’un côté le « gras dur » (le plus souvent fonctionnaire ou employé du para-public) qui a un régime de retraite à prestations déterminées, de l’autre le « vrai travailleur » qui n’ a rien ou presque… comme si la solution consistait à descendre tout le monde vers le bas.

Au SEUQAM, nous faisons partie de ceux celles qui profitons d’un régime à prestation déterminée. Selon les tenants d’une certaine droite libertarienne nous faisons donc partie des « gras dur ». Toutefois, il ne faut jamais oublier que nos cotisations ainsi que celle de l’employeur font partie de notre salaire. Elles ont été négociées et sont du salaire différé. Nous n’avons donc pas à en avoir honte. Au contraire! Nous devons plutôt continuer à travailler avec le mouvement syndical à l’amélioration des régimes publics, ceci pour le bien des générations futures.

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