Colloque en santé/sécurité au travail du SCFP-Québec

C’est à Trois-Rivières que s’est ouvert hier le Colloque en santé et sécurité du travail 2012 du Syndicat canadien de la fonction publique – région du Québec (SCFP-Québec), auquel le SEUQAM est affilié. Réunis sous le thème «Prendre le temps d’y penser pour mieux agir», les participants prennent part à des ateliers et des conférences étalés sur deux jours.

Lors de l’ouverture, Lucie Levasseur, présidente du SCFP-Québec, a pris la parole sur le projet de loi 60. Déposé en avril dernier par la ministre du Travail Lise Thériault, il apporterait des modifications à la Loi sur la santé et la sécurité du travail ainsi qu’à la Loi sur les accidents de travail et les maladies professionnelles.

«Ce projet de loi est rempli de bonnes intentions, mais on n’est pas dupes : il comporte surtout des changements importants, qui viendraient modifier en profondeur la santé/sécurité au quotidien », explique Lucie Levasseur. Elle y voit un nivèlement par le bas pour les salariés avec, entre autres mesures envisagées, la possibilité d’abolir les comités locaux de santé/sécurité, même s’ils sont prévus par une convention collective : «C’est inacceptable, surtout quand on sait combien les représentants locaux en santé/sécurité sont indispensables! Du monde dévoué, qualifié et humain, qui aident à la guérison et à la réintégration de leurs collègues. Il faut absolument garder ces personnes-là en première ligne, c’est incontournable!»

En terminant, on pourrait penser qu’un milieu universitaire comme l’UQAM est par sa nature même moins affecté par les accidents de travail et maladies professionnelles. « Il n’en est rien »  déclare la présidente du SEUQAM, Thérèse Fillion, ajoutant que « beaucoup de travail reste à faire du côté de la prévention. Et si on veut convaincre l’employeur d’être plus proactif en ce sens, il faut que nos membres soient conscients de l’importance de déclarer les accidents à la CSST. Ce qu’on remarque malheureusement c’est que plusieurs n’ont pas ce réflexe et décident de passer par les assurances collectives tout simplement parce que cela leur paraît plus simple. Au bout du compte, ça ne nous aide pas dans nos représentations et cela fait monter le coût des assurances collectives pour tout le monde ».

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