Les centrales syndicales combattront la contre-réforme de l’assurance-emploi

La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et la Centrale des syndicats démocratiques (CSD) s’unissent pour combattre la contre-réforme de l’assurance-emploi annoncée par le gouvernement Harper car elle générera plus de pauvreté chez les travailleuses et les travailleurs.

Les quatre centrales entendent travailler de concert afin d’amener le gouvernement conservateur à en modifier les aspects les plus régressifs. Elles demandent au gouvernement du Québec de revendiquer un changement de cap de la part du gouvernement fédéral.

La contre-réforme de l’assurance-emploi est un des volets inclus à la loi « mammouth » C-38 qui met en œuvre une panoplie de changements mis en avant par les conservateurs de Stephen Harper. Un des changements les plus fondamentaux vise de plein fouet les travailleuses et les travailleurs les plus précaires. En effet, le gouvernement revient à la charge avec les prestataires dits « fréquents », c’est-à-dire les personnes qui ont présenté trois demandes de prestations et qui ont touché plus de 60 semaines de prestations au cours des cinq dernières années. Il exigera que ces chômeurs acceptent tout travail à compter de la septième semaine de chômage à un salaire équivalent à 70 % de leur salaire antérieur. Cette mesure vise particulièrement les travailleurs saisonniers qui doivent recourir au régime année après année.

Au SEUQAM, plusieurs membres ayant des postes intermittents et faisant donc partie (du moins théoriquement) des travailleurs qui pourraient être visés par cette contre-réforme, il va sans dire que nous sommes très préoccupés par ce dossier que nous suivons avec beaucoup d’attention.

Mentionnons enfin que les conservateurs prévoient également d’autres changements qui pénaliseront particulièrement les prestataires des régions éloignées tout en alourdissant les procédures juridiques permettant aux chômeuses et aux chômeurs de contester une décision défavorable. Pour les organisations syndicales, l’abolition des conseils arbitraux, des juges arbitres et des mécanismes d’appel constituent autant de freins à l’accès à la justice.

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