Michel Lizée au Cercle d’excellence de l’Université du Québec

Pour Thérèse Fillion, présidente du SEUQAM, il s’agit d’un honneur pleinement mérité. « Collectivement, nous devons énormément à Michel Lizée. Reconnu pour sa grande expertise en matière de régime de retraite Michel Lizée est un homme de conviction, épris d’équité et de justice sociale. C’est aussi un militant de longue date. Sa contribution au développement du SEUQAM est inestimable. »

Un parcours exemplaire

Économiste de formation, Michel Lizée est embauché à l’UQAM en 1972 à titre d’agent de recherche. Il reçoit alors le mandat d’étudier les possibilités d’une collaboration entre l’Université et les organisations syndicales afin d’offrir des activités de formation aux travailleurs syndiqués. Son travail mène à la signature en 1976, par l’UQAM et les centrales syndicales, d’un protocole d’entente sur la formation syndicale et la recherche, lequel est toujours en vigueur.

Nommé coordonnateur au Service de l’éducation permanente créé en 1975, Michel Lizée collabore à l’élaboration avec des professeurs et des partenaires externes (syndicats, groupes de femmes, groupes communautaires) de la Politique des services aux collectivités adoptée par l’UQAM en 1979. Par la suite le Service de l’éducation permanente devient le Service aux collectivités (SAC) et Michel Lizée en demeure jusqu’à maintenant le coordonnateur.

Comme le déclarait Thérèse Fillion, Michel Lizée est un militant de longue date. Toutefois, bien qu’entré à l’UQAM en 1972, ce n’est que quatre ans plus qu’il en devient membre. « Entre 72 et 76, j’étais ce qu’on appelle encore à statut particulier. Et comme à ce moment-là les employés à statut particulier n’étaient pas syndiqués, je n’ai pu adhérer au SEUQAM qu’en 1976. Mais je me suis impliqué assez rapidement, d’abord comme délégué syndical en 78, puis au Conseil régional de la FTQ, au Comité de retraite et enfin comme président du syndicat en 1983. » raconte-t-il.

Pour que toutes et tous aient droit à une retraite digne

Siégeant au Comité de retraite du Régime de retraite de l’Université du Québec (RRUQ) depuis plus de trente ans, Michel Lizée est l’un des experts les plus reconnus en matière de régimes de retraite. Nous pourrions même ajouter qu’il s’agit pour lui d’une véritable passion. Mais son intérêt n’est pas qu’intellectuel. Pour lui, il est d’une importance capitale non seulement de protéger les acquis mais également de faire en sorte que tous, syndiqués ou non, aient droit à une retraite digne de ce nom.

Ainsi, il s’est beaucoup impliqué dans la formation. Par exemple, dans les années 90 la FTQ a constaté que ses membres ne possédaient pas les compétences requises pour gérer leurs caisses de retraite. Or, il s’agit parfois de gérer des centaines de millions de dollars. La centrale syndicale voulant améliorer son programme de formation, elle a fait appel à l’expertise. Chaque année, entre 200 et 300 participants s’inscrivent à l’un ou l’autre des ateliers de formation. «Il s’agit maintenant du plus important programme de formation au Canada dans le domaine des caisses de retraite, précise-t-il. L’UQAM s’occupe de la mise à jour du matériel et de la formation des formateurs.»

Enfin, la crise des régimes de retraite l’a amené depuis quelques années à jouer un rôle actif dans le débat public pour mettre de l’avant des solutions visant une meilleure sécurité du revenu à la retraite pour l’ensemble de la population. À la demande du Service aux collectivités de l’UQAM, Michel Lizée a appuyé à compter de 2004 une coalition de groupes communautaires et de femmes par un soutien technique qui a débouché sur la mise sur pied le 1er octobre 2008 du Régime de retraite par financement salarial des groupes communautaires et de femmes, un régime inter-entreprises à prestations déterminées regroupant aujourd’hui 3 000 personnes salariées provenant de près de 400 groupes communautaires et de femmes. Ce régime de retraite a gagné en 2008 le prix «Initiative gagnante» décerné par les Comité sectoriel de main-d’œuvre Économie sociale et Action communautaire. En 2010, la revue canadienne Benefits Canada lui décernait son «2010 Plan Sponsor Award» pour son caractère novateur. En dépit de la crise financière actuelle, ce régime est l’un des rares qui était capitalisé et solvable au 31 décembre 2011.

Note de l’auteur: merci à Pierre-Étienne Caza à qui j’ai emprunté plusieurs extraits de son texte paru sur le site web de l’UQAM.

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