Message de la présidente

Thérèse Fillion, présidente du SEUQAM

En ce début d’année, j’aimerais tout d’abord offrir à chacune et chacun d’entre vous, en mon nom personnel et celui des membres du Comité exécutif, mes meilleurs vœux de santé, prospérité et bonheur. Je voudrais également profiter de cette occasion pour dresser un bref bilan de l’année qui vient de s’écouler et regarder avec vous les défis qui nous attendent en 2013.

L’année 2012 a marqué la fin de notre convention collective. Bien que les négociations n’aient pas encore officiellement commencé – « printemps érable » et élection d’un nouveau recteur n’ont pas aidé à accélérer le processus – notre Comité de négociation n’a pas chômé. L’analyse du sondage effectué au cours du printemps dernier est maintenant terminée.  Au cours des prochaines semaines, chaque groupe d’emploi tiendra une assemblée pour discuter et décider de ses revendications pour la prochaine négociation. Je vous invite vivement à y participer. C’est la meilleure façon de vous assurer que votre point de vue soit entendu.

Collectivement, nous nous souviendrons également de 2012 comme d’une année particulièrement difficile. Le « printemps érable » a eu de nombreuses conséquences pour toute la communauté uqamienne.  Malheureusement, il semble bien qu’en cette période exceptionnelle la contribution des employées et employés de soutien au bon fonctionnement de l’Université ait été presque complètement ignorée par l’employeur.

En effet, mise à part la lettre de l’ex-recteur Corbo datée du 19 décembre dernier, dans laquelle il exprimait sa reconnaissance ainsi que celle de la direction, rien ne nous a été offert pour compenser concrètement  la surcharge de travail qui a découlé de ces événements. Nous avons tenté de sensibiliser l’employeur à cette réalité. Nous lui avons même fait plusieurs suggestions pour que le personnel de soutien se sente reconnu et apprécié à sa juste valeur. Malheureusement, jusqu’à maintenant l’employeur n’a pas semblé être très réceptif à nos suggestions.

Parlant de l’attitude de l’employeur, on peut dire que 2012 fut  une année de durcissement. En effet, tout au long de l’année nous avons constaté que ce dernier avait de plus en plus tendance à utiliser la méthode forte pour régler des problèmes reliés à la conduite présumément fautive de certains employés de soutien. On suspend, on rétrograde, on congédie! Ici, nous ne parlons pas seulement d’employés nouvellement arrivés et qui n’ont pas atteint le seuil du fameux « 180 jours travaillés ». Certaines des personnes que nous avons eu à représenter sont à l’UQAM depuis plus de 25 ans!   Ainsi vous comprendrez  que le Comité de griefs ait été très sollicité en 2012 et qu’il risque de l’être encore plus en 2013.

Également trois annonces faites en 2012, l’une émanant du gouvernement fédéral et les deux autres du gouvernement provincial, risquent d’avoir un impact direct pour plusieurs de nos membres et de marquer cette année qui commence :

  • les changements à la loi sur l’assurance-emploi promulgués par le gouvernement Harper et dont on ignore encore comment ils s’appliqueront et s’ils affecteront ou pas les employées et employés intermittents. Il est certain que nous suivrons ce dossier avec la plus vive attention;
  • les coupures imposées aux universités lors du dernier budget provincial, coupures dont nous refuserons de faire les frais;
  • la tenue du sommet sur l’éducation universitaire qui se poursuivra à l’hiver 2013 et où nous entendons bien, avec nos collègues du Conseil provincial du secteur universitaire (CPSU) du SCFP, continuer à faire entendre la voix des employées et employés de soutien.

Enfin, en 2013, nous continuerons à entendre parler de régime de retraite. Au SEUQAM nous faisons partie de ceux et celles qui profitent d’un régime à prestation déterminée. Selon les tenants d’une certaine droite, ce type de régime n’a plus sa raison d’être, car il coûte trop cher aux employeurs. Toutefois, il ne faut jamais oublier que nos cotisations ainsi que celle de l’employeur font partie de notre salaire. Elles ont été négociées et sont du salaire différé.  Nous n’avons donc pas à en avoir honte. Au contraire! Nous continuerons plutôt à travailler avec le mouvement syndical au maintien de notre régime ainsi qu’à l’amélioration des régimes publics, ceci pour le bien des générations futures.

En terminant, j’aimerais vous rappeler que la force du SEUQAM réside d’abord et avant tout dans l’union de ses membres. Si nous faisons preuve de solidarité, si nous démontrons à l’employeur que nous sommes décidés à nous faire respecter, il n’aura d’autre choix que d’en prendre acte. On dit souvent qu’une université ce sont des étudiants et des professeurs, mais il ne faut jamais oublier que l’UQAM ne peut fonctionner sans ses employées et employés de soutien. Restons conscients de notre force collective, soyons-en fiers, c’est notre meilleure garantie pour arriver à négocier une convention qui confirme nos acquis et améliore nos conditions de travail.

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