Les ouvriers spécialisés membres du SEUQAM manifestent pour la parité de salaire avec le privé

Une délégation d’une vingtaine de membres du SEUQAM – ouvriers spécialisés ainsi que plusieurs membres du Comité exécutif – ont participé ce midi à une manifestation devant le bureau de la ministre Marie Malavoy à Longueuil. Cette manifestation regroupait des ouvriers spécialisés du secteur public, syndiqués avec la CSN, la FTQ, la CSQ et le SFPQ, et visait entre autres à demander des correctifs salariaux afin de combler le retard grandissant entre les salaires des secteurs public et privé.

S’insérant dans une série de manifestations du même type qui ont eu lieu et qui auront lieu dans toutes les régions du Québec, ces manifestations marquent la fin des travaux du Groupe de travail visant à régler la pénurie de main-d’oeuvre des ouvriers spécialisés dans le secteur public, pénurie que l’on retrouve également à l’UQAM. Malheureusement, même après plusieurs rencontres, le Groupe, dont les travaux ont été amorcés en 2010, n’a pas été en mesure d’émettre des recommandations conjointes.

Selon les représentants syndicaux, la pénurie des ouvriers spécialisés coûte plus cher à l’État que d’augmenter les salaires. Ainsi, au lieu d’injecter de l’argent pour corriger les salaires dans le public, le Conseil du trésor contraint les établissements à la sous-traitance. En plus d’avoir à payer le salaire du secteur privé, on doit payer pour les profits de l’entreprise. Dans les faits, augmenter les salaires des ouvriers spécialisés permettrait de sauver de l’argent aux contribuables

Effectivement, l’écart entre le privé et le public est substantiel. Par exemple, un électricien gagne en moyenne 22$ l’heure dans le secteur public, alors que le salaire moyen au privé se situe à 33$. Pour les menuisiers, les machinistes et les mécaniciens, les salaires du secteur public accusent également un retard de 11$ l’heure comparativement au privé.

Environ 7 000 ouvriers spécialisés travaillent dans les établissements publics du Québec. Ils sont représentés par la Fédération de la santé et des services sociaux (CSN), la Fédération des employées et employés des services publics (CSN), le Syndicat québécois des employées et employés de services (FTQ), le Syndicat canadien de la fonction publique (FTQ), le Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureaux (FTQ), l’Union des employées et employés de services (FTQ), Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ), la Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur (FPSES-CSQ) et le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ).

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