Le SEUQAM au congrès national du SCFP – Jour 1

Début du congrès national du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) à Québec. Plus de 2 000 militants de toutes les régions du Canada s’y retrouvent. La délégation du SEUQAM est composée de Thérèse Fillion, présidente, Aline Pajot, vice-présidente, Claire Bouchard, responsable de l’information, Denis Desmarais, Nathalie Giguere, Gérard Lamoureux, tous trois membres de plusieurs comités et Sylvain Allard, secrétaire-trésorier, agissant également durant le Congrès comme vice-président au Comité des lettres de créance.

Voici le résumé de cette première journée.

En matinée Lucie Levasseur, présidente du SCFP Québec, a souhaité la bienvenue à tous les délégués dans la belle ville de Québec « propre, sécuritaire et accueillante grâce aux cols bleus de la ville » faisant référence aux attaques dont ces travailleurs sont l’objet par le maire de Québec, Régis Labeaume, qui de toute évidence fait sa campagne électorale sur le dos de ses fonctionnaires en attaquant à la fois leur rémunération et leurs régimes de retraite. De plus, elle a rappelé plusieurs des attaques des conservateurs contre les syndicats et la démocratie.

Ensuite, Conrad Sioui, grand chef de la nation huronne-wendat est venu livrer un message empreint de solidarité et de sagesse.

Puis après avoir souligné la présence au congrès de plusieurs ex-dirigeants du SCFP et du Congrès du travail ainsi que de nombreux syndicalistes provenant de plusieurs pays, le président du SCFP, Paul Moist, a rappelé les débuts du SCFP qui fête son 50e anniversaire cette année. Un des membres fondateurs, Kealy Cummings, a pris la parole pour nous rappeler le contexte de la fondation du SCFP en 1963 à Winnipeg. Il a également présenté une capsule vidéo relatant les dix premières années du SCFP,

dans lequel on apprend notamment que les femmes ont acquis de haute lutte le droit de continuer de travailler après le mariage et de porter des pantalons au bureau… Avouons que l’on a fait un peu de chenin depuis ce temps.

Enfin, la matinée s’est terminée par le discours de Paul Moist,vibrant pladoyer pour la justice et l’égalité, ceci tant pour les non syndiqués que pour les syndiqués de toutes les générations. Tout comme Lucie Levasseur, Paul Moist a insisté sur les dégâts causés par le gouvernement Harper (réforme de l’assurance-emploi, ingérence du gouvernement dans des conflits tels Postes Canada et Air Canada, compressions dans la fonction publique fédérale, détérioration de l’image du Canada à l’international, etc.) et sur la nécessité de se mobiliser pour les élections prévues en 2015.

L’essentiel de l’après-midi a été consacré au rapport du secrétaire-trésorier du SCFP, Charles Fleury et à la visite du chef du NPD, Thomas Mulcair.

Débutons par le rapport de Charles Fleury. Plus qu’un simple compte-rendu sur les finances du syndicat, celui-ci a expliqué les raisons de l’importance d’avoir un syndicat financièrement fort. En effet, avec les attaques multipliées contre les syndicats (encore une fois il a été beaucoup question du gouvernement Harper), la cupidité des entreprises et le fait que le travail syndical n’est jamais terminé, il est essentiel de pouvoir avoir les moyens de ses ambitions.

Est arrivé le tour de Thomas Mulcair. Sans surprise, il a fustigé le gouvernement Harper pour l’ensemble de son oeuvre tout en n’épargnant par le parti libéral. Il a entre autres souligné que 94 % de l’accroissement des inégalités entre riches et pauvres au Canada était survenu durant le règne libéral et qu’à chaque fois qu’il y a eu une tentative d’adoption d’une loi anti-briseurs de grève (telle que celle qui existe au Québec) libéraux et conservateurs avaient comploté pour que ce projet meure dans l’oeuf. Mentionnons également qu’il a été beaucoup question dans ce discours de « job décent », c’est-à-dire d’un travail qui permette de faire vivre sa famille et d’espérer en une retraite digne de ce nom. Il a fait remarquer que plus de 55 % des jeunes n’avaient présentement pas accès à ce type d’emploi et que si nous laissons faire les choses, nous serions peut-être la première génération à laisser moins à nos enfants que ce que nous avons reçue. On ne s’étonnera pas qu’en conclusion il nous ait invité à élire un gouvernement du NPD en 2015.

La journée de travail s’est terminée à 18 h 30 par un caucus de l’aile québécoise du SCFP où il a été notamment question de certaines des résolutions qui seraient débattues lors des prochains jours.

 

 

 

 

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