Le SEUQAM au congrès national du SCFP – Jour 2

Deuxième journée au congrès national du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) à Québec. Plus de 2 000 militants de toutes les régions du Canada s’y retrouvent. La délégation du SEUQAM est composée de Thérèse Fillion, présidente, Aline Pajot, vice-présidente, Claire Bouchard, responsable de l’information, Denis Desmarais, Nathalie Giguere, Gérard Lamoureux, tous trois membres de plusieurs comités et Sylvain Allard, secrétaire-trésorier, agissant également durant le Congrès comme vice-président au Comité des lettres de créance.

Voici le résumé de cette deuxième journée.

Nous avons commencé notre journée avec la présentation de la capsule vidéo illustrant les la deuxième décennie d’existence du SCFP, soit les années 1973 à 1982. On se rappelera que ces années ont été marquées par la crise du pétrole, une forte inflation et de nombreux conflits syndicaux et sociaux.

Tout-de-suite après le Prix national de santé et sécurité a été remis à David Lemanna, militant à la Toronto Transit Commission, qui a contribué à améliorer grandement la sécurité des membres de sa section locale et dont le travail a été reconnu même au niveau international.

Ont suivi les rapports de trois des comités du SCFP, soit:

– le Comité national de la santé et de la sécurité qui n’a pas chômé. Soulignons notamment sa grande implication dans l’organisation de la 11e Conférence nationale du SCFP sur la santé et la sécurité à Ottawa à l’automne 2012. Il est à noter qu’au début de leur présentation, il y a eu un moment chargé d’une grande émotivité. En effet, l’assemblée s’est levée pour saluer la mémoire de dix membres du SCFP décédés sur leurs lieux de travail depuis le dernier congrès en 2011. Malheureusement, nous avons constaté que la moitié de ces personnes provenaient du Québec;

– le Comité consultatif national sur les régimes de retraite. Avec l’intensification des attaques lancées contre les régimes de retraites, ce comité a été des plus actifs dans sa lutte pour préserver les régimes à prestations déterminées avec notamment une campagne publique de sensibilisation;

– le Comité des jeunes. Un constat s’impose: la situation des jeunes travailleurs n’est pas enviable. Les salaires stagnent, les règlements à deux vitesses deviennent la norme et les jeunes travailleurs sont de moins en moins susceptibles  de se trouver un emploi permanent, avec des avantages sociaux adéquats et la sécurité à la retraite. D’où l’importance de favoriser la participation d’un plus grand nombre de jeunes, ce à quoi s’est attelé le Comité tout au long des deux dernières années. Parmi leurs activités mentionnons une réunion de stratégie qui a eu lieu à Montréal en août 2013 pour élaborer une vision d’avenir pour le SCFP, vision qui inclut les jeunes et répond à leurs besoins changeants.

La matinée s’est terminée par la visite de Ken Georgetti, président du Congrès du travail du Canada. Cet organisme regroupe plus de 3.3 millions de membres (dont les 627,000 du SCFP) et est la plus grande organisation syndicale au Canada. Tout au long de son discours Ken Georgetti s’est concentré sur la nécessité pour le mouvement syndical d’améliorer son image et de gagner le coeur du public en montrant comment la présence syndicale améliore pas seulement les emplois (salaires, avantages sociaux, régimes de retraite) mais également la vie: la vie des syndiqués mais aussi la vie de toute la communauté, tant au niveau social qu’économique. À cet effet, une large campagne publicitaire sera lancée d’ici peu à travers le Canada (voir la pub).

En après-midi, on a d’abord remis le Prix Grace-Hartman. Grace Hartman a été la première femme présidente du SCFP. Le prix qui porte son nom rend hommage à l’esprit militant de cette femme et à son engagement en faveur des droits des travailleurs, de l’égalité et de la justice sociale. Cette année ce prix a été remis à notre collègue de l’Université de Montréal Sylvie Goyer, qui s’est particulièrement impliquée dans le dossier de l’équité salariale.

Ensuite, nous avons assisté à un panel de discussion animé par la journaliste Anne Lagacé-Dawson. Une des principales protagonistes du printemps érable, Martine Desjardins, l’auteur, musicien, professeur, travailleur social autochtone, Tomson Highway et la directrice fondatrice du nouveau bureau ontarien du Centre canadien des politiques alternatives, Trixh Hennessy ont discuté à partir du thème « l’enjeu syndical: réinventer notre mouvement ». Chacun à sa façon, partant de son expérience et de son expertise, a partagé sa vision du syndicalisme et de sa fonction sociale. Les trois ont exprimé des inquiétudes par rapport au sort de la prochaine génération tout en insistant sur la nécessité de s’assurer que les générations se battent ensemble et non l’une contre l’autre.

Nous avons poursuivi avec le compte-rendu du comité sur l’orientation stratégique du SCFP. Parmi les priorités stratégiques, mentionnons la communication avec les membres, le renforcement du mouvement syndical et la nécessité de s’ouvrir à la société.

Notre journée s’est terminée par un caucus cu Conseil provincial du secteur universitaire (CPSU).

Notons que plusieurs résolutions ont été également adoptées portant notamment sur la santé- sécurité, la nécessité de garder la retraite à 65 ans, la dangerosité pour la santé du travail par quarts, etc.

 

 

 

 

 

 

 

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