Le SEUQAM au congrès national du SCFP – Jour 3  

Troisième journée au congrès national du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) à Québec. Plus de 2 000 militants de toutes les régions du Canada s’y retrouvent. La délégation du SEUQAM est composée de Thérèse Fillion, présidente, Aline Pajot, vice-présidente, Claire Bouchard, responsable de l’information, Denis Desmarais, Nathalie Giguere, Gérard Lamoureux, tous trois membres de plusieurs comités et Sylvain Allard, secrétaire-trésorier, agissant également durant le Congrès comme vice-président au Comité des lettres de créance.

Voici le résumé de cette troisième journée.

Aujourd’hui, ce fut au tour de Claude Généreux, secrétaire-trésorier de 2001 à 2011, de nous présenter la capsule vidéo de la décennie 1983-1992. Ce furent des années de grands changements. Au début, la guerre froide était à son apogée, en 1989 le mur de Berlin tombait,Nelson Mandela serait finalement libéré après 26 ans d’emprisonnement. Ronald Reagan et Margaret Thatcher imposaient leur vision de droite au monde entier: coupures dans la fonction publique et déréglementation étaient au centre de leurs actions. Du côté du SCFP ce fut une décennie  de stratégie d’action politique et une période de croissance exponentielle. Parmi les événements qui ont marqué ces années:

  • en 1984, l’instauration par le SCFP d’une journée commémorative pour les travailleuses et travailleurs morts sur leurs lieux de travail le 28 avril, journée qui est maintenant célébrée partout dans le monde;
  • en 1986, le début de la lutte pour l’équité salariale;
  • en 1989, la mort d’une membre du SCFP, Maryse Laganière, lors de la tuerie de Polytechnique.

Trois comités ont ensuite présenté leurs rapports:

  • le Comité national pour la justice mondiale qui nous a fait part de ses nombreuses interventions pour appuyer les luttes des travailleurs à l’échelle internationale (en Colombie, au Mexique, en Iran, en Palestine pour n’en nommer que quelques-uns). Il a également fournit de l’aide dans le cadre de désastres naturels, notamment en Haïti;
  • le Comité national sur les biliothèque: jusqu’à maintenant le travail du comité a porté surtout sur l’accroissement de la visibilité des travailleurs de bibliothèques, tant au sein du mouvement syndical que dans la société;
  • le Comité national des autochtones: ce comité a été très actif au cours des deux dernières années. Mentionnons entre autres la campagne de cartes postales « Avez-vous vu nos soeurs » demandant au gouvernement fédéral de tenir une enquête publique nationale sur la question des femmes et des filles autochtones disparues et assassinées.

Sur l’heure du midi nous avons participé à une manifestation devant l’Assemblée nationale regroupant plus d’un millier de délégués en geste de solidarité pour nos collègues cols bleus de la ville de Québec engagés dans un véritable bras de fer face au maire sortant Régis Labeaume.

Au début de l’après-midi, nous avons le privilège de recevoir la secrétaire générale de l’Internationale des services publics (ISP), Rosa Pavanelli. Celle-ci a d’abord tenue à souligner l’importance du SCFP comme acteur social au Canada. Elle a ensuite dénoncé les gouvernements de plus en plus subjugués par le pouvoir financier. Elle en veut pour plus belle illustration ce qui se passe présentement depuis la crise de 2008. Le remède de l’austérité appliqué pour résoudre cette crise n’a créé que des réductions de salaires, des coupures d’emploi, une fragilisation des classes ouvrières et de plus en plus de place à la privatisation et au grand capital. Elle a terminé en lançant un vibrant appel à la solidarité et a rappelé qu’il existe des solutions de rechange à l’austérité comme l’équité en matière d’impôt, l’instauration d’une taxe sur les transactions financières et la fin des paradis fiscaux.

Durant toute la journée il y a eu adoption de résolutions notammment pour l’organisation d’une réunion stratégique sur l’avenir du travail de solidarité internationale et pour augmenter les indemnités de grève à 300 $ par semaine.

Il y a eu également plusieurs élections:

  • pour la présidence, deux  candidats s’affrontaient: le président sortant, Paul Moist et une militante d’Ontario, Lydia Dobson. Paul Moist a été élu avec une forte majorité;
  • au poste de secrétaire générale, Charles Fleury a été réélu par acclamation;
  • aux postes des trois vice-présidences générales: Fred, Hanh (Ontario), Kelly Moist (Manitoba) et Marle Roberts (Alberta) ont été élus par acclamation.

Mentionnons enfin que le prix national sur le militantisme en faveur des droits des personnes ayant un handicap a été remis à un militant de l’Ontario, Ray Smith, qui s’est particulièrement distingué en concevant des outils d’éducation pour favoriser l’inclusion des personnes ayant un handicap dans les milieux de travail.

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