Le SEUQAM au congrès de la FTQ: Jour 2

Le congrès de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ) a lieu cette semaine à Québec. Plus de 1000 délégués y sont inscrits. Le SEUQAM y est représenté par Sylvain Allard, Claire Bouchard, Guillaume Chicoisne, Isabelle Cloutier, Louisa Cordeiro, Madeleine Coutu, Jean-René Deguire, Thérèse Fillion, Arianne Geoffreoy-Coderre et Aline Pajot. Tout au long de cette semaine nous vous ferons part de ce qui se passe sur le plancher de cet important congrès.

Résumé de la deuxième journée.

Plusieurs résolutions ont été adoptées pour que, notamment:

  • les nouveaux actes médicaux délégués aux pharmaciens demeurent couverts par la Régie de l’assurance maladies du Québec;
  • appuyer les revendications et actions de mobilisation mises de l’avant par le mouvement « Idle no more ». Mentionnons à cet effet que si l’ensemble des Canadiens se classent parmi les premiers pour le qualité du niveau de vie, les autochtones se retrouvent au 76e rang;
  • des pressions soient exercées auprès des marques et détaillants faisant au Québec pour qu’ils ratifient l’accord sur la sécurité incendie et la sécurité des bâtiments au Bangladesh.  Présentement, au Canada, seul Loblaw a signé cet accord.

Cette proposition a été faite à la suite de la mort de plus 1000 travailleurs et travailleuses du textile au Bangladesh, en avril dernier, résultant de l’effondrement d’un édifice non sécuritaire où étaient logées des manufactures faisant affaire avec de nombreuses compagnies canadiennes;

Aline Pajot

À la fin de la matinée, nous avons pu entendre Nico Cué, secrétaire général du syndicat des métallos de Belgique (MWB-FGTB). Celui-ci a dressé un portrait assez sombre de ce qui se passe en Europe où il y a de plus en plus de reculs sociaux. Les acquis sont remis en cause dans de nombreux pays (France, Portugal, Grèce, Pays-Bas, Espagne, etc.) où, dans certains cas, on va jusqu’à associer l’action syndicale au terrorisme, tout cela dans un contexte où on assiste à une montée fulgurante  et épeurante de l’extrême droite. Illustrant son propos de nombreux exemples, il nous a parlé entre autres de ce qui se passe en Grèce où les pensions de retraite ont été drastiquement diminuées, les salaires ont baissé de 30 % à 50 %, les écoles de quartiers ont été fermées de même que la télévision d’État. En cette ère de mondialisation, disons que ça fait réfléchir…

L’après-midi a été entièrement consacrée à du travail en atelier sur les attaques auxquelles fait face le mouvement syndical. En effet, l’influence de l’idéologie néolibérale a rendu de plus en plus virulentes les attaques faites sur nos acquis sociaux, nos conditions de vie et de travail ainsi que sur les organisations qui les défendent, le mouvement syndical au premier chef. Dans un premier temps, nous avons donc identifié les attaques les plus fréquentes (les syndicats ça ne sert plus à rien, ils nuisent au développement économique, ils n’ont pas à se mêler de politique, etc.). Ensuite, nous avons regardé ensemble non seulement quels moyens nous pourrions prendre pour réfuter ces attaques mais aussi comment nous pouvons rejoindre nos membres pour qu’ils puissent se conscientiser sur les répercussions directes que pourraient avoir ces attaques sur leurs conditions de vie et de travail.

La journée se terminera par le lancement d’un livre sur Fernand Daoust qui a été un dirigeant central de la FTQ pendant vingt-quatre ans.

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