Le SEUQAM au congrès de la FTQ:Jour 4

Le congrès de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ) a lieu cette semaine à Québec. Plus de 1000 délégués y sont inscrits. Le SEUQAM y est représenté par Sylvain Allard, Claire Bouchard, Guillaume Chicoisne, Isabelle Cloutier, Louisa Cordeiro, Madeleine Coutu, Jean-René Deguire, Thérèse Fillion, Arianne Geoffreoy-Coderre et Aline Pajot. Tout au long de cette semaine nous vous ferons part de ce qui se passe sur le plancher de cet important congrès.

Résumé de la quatrième journée.

Une bonne partie de la matinée a été consacrée à un débat sur la fameuse charte de la laïcité. Tout a commencé par une proposition pour que:
–  la FTQ accorde un appui prudent au projet de charte sur la laïcité;
–  la FTQ s’oppose à l’interdiction mur à mur du port des signes religieux visibles chez les employés de l’État en acceptant le principe d’interdiction pour les seuls représentants de l’autorité publique ayant un pouvoir coercitif.

Sans suprise, le débat a été vif et long. Il y a été question de tolérance, d’intégration mais aussi de montée de l’intégrisme. Comme dans la société, les délégués étaient divisés: certains étaient contre la résolution parce qu’elle donnait un certain appui au projet de loi du gouvernement et d’autres étaient contre également, mais cette fois-ci parce que la résolution n’allait pas assez loin dans l’appui au projet de loi sur la laïcité.  Deux membres de la délégation sont allées au micro pour apporter leur contribution à la discussion: Claire Bouchard et (sur la photo à la fin de l’article) Louisa Cordeiro. Finalement, la résolution a été rejetée.

En après-midi, il y a eu la présentation du «Rapport final du comité mixte sur le portrait des femmes à la FTQ et chez ses affiliés ». Où en sont les femmes dans le mouvement syndical?

La situation s’améliore, mais il reste encore beaucoup de chemin à faire. La FTQ est la centrale syndicale qui représente le plus de femmes et leur nombre augmente sans cesse. Aujourd’hui les femmes représentent 37 % des effectifs. Très présentes au niveau local, elles le sont beaucoup moins dans les conseils régionaux et dans les syndicats affiliés. Les obstacles ? Mise à part  la conciliation travail famille, il y a les stéréotypes et préjugés, l’attitude des employeurs (les femmes seraient plus surveillées et contrôlées), le fonctionnement et l’image de nos syndicats (manque de soutien dans les exécutifs et peu d’accueil), et la faible estime de soi.  Le rapport se termine par une série de recommandations très concrètes  qui, si elles sont mises en oeuvre, devraient permettre aux femmes de prendre leur juste place. Mentionnons, par exemple, une recommandation pour que l’histoire des femmes impliquées syndicalement soit mieux connue et une autre pour que la FTQ soutienne la création de programmes de mentorat dans ses rangs pour les femmes intéressées à occuper des postes de responsabilité. S’en est suivi plusisuers résolutions concernant particulièrement les femmes dans les métiers traditionnellement masculins.

Tout au long de la journée nous avons adopté plusieurs autres résolutions dont une déposée par le SEUQAM sur la nécessité pour la FTQ de continuer à s’opposer au Rapport d’Amours sur l’avenir des régimes de retraite dans les municipalités et les universités.

Entre autres, nous avons voté pour que la FTQ:

  • fasse pression pour que les sections locales s’abstiennent de soumettre ou de recommander aux membres de nouvelles clauses de disparité de traitement;
  • dénonce auprès des gouvernements provinciaux et fédéral le massacre des Haïtiens par les autorités dominicaines;
  • mette en oeuvre une campagne dans le but de renforcer le mouvement syndical;
  • organise des États généraux sur le renouveau syndical pour réfléchir sur nos pratiques et pour mieux face aux attaques de la droite;
  • maintienne et améliore les acquis en matière de santé et sécurité au travail.

La journée s’est terminée par une présentation du PDG du Fonds de solidarité Yvon Bolduc sur la santé financière du Fonds et le visionnement d’une capsule vidéo très intéressante sur son histoire.

 

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