28e congrès du CUPE-SCFP – rapport du SEUQAM – lundi 2 octobre 2017

Le 28e congrès du CUPE-SCFP, le syndicat national auquel le SEUQAM est rattaché, a débuté ce lundi 2 octobre. Des milliers de déléguées et délégués (2 200 déléguéEs) de toutes les régions du Canada sont présentes et présents. Nous discuterons des différents enjeux touchant nos 650 000 membres qui sont au service de la population québécoise et canadienne.

Le congrès a débuté avec les salutations de Fred Hahn, le président du SCFP-Ontario, la province hôte de ce 28e congrès. Par la suite, comme à chaque congrès du SCFP, nous avons rendu hommage aux autochtones et un leader autochtone ontarien est venu discuter des valeurs communes du SCFP et celles des nations autochtones au Québec et au Canada.

Après ces deux discours de bienvenue, le comité des lettres de créance est venu faire rapport pour décrire les délégations des sections locales et associations régionales composant le 28e congrès national.

Par la suite, Charles Fleury, secrétaire-trésorier du CUPE-SCFP, a présenté les différentes étapes précédant la tenue du congrès telles la convocation, les inscriptions, l’émission des lettres de créance, etc. La logistique pour tenir un congrès de cette envergure est impressionnante.

Enfin, pour conclure cet avant-midi, le président du CUPE-SCFP a fait son rapport sur l’état du mouvement syndical au Canada. Notre grand syndicat regroupe plus de 650 000 membres œuvrant pour la population des différentes régions du Canada et du Québec. Marc Hancock a décrit les nombreuses luttes pour préserver nos emplois, nos conditions de travail, mais aussi, pour préserver la justice sociale et l’importance de fournir des services publics de qualité. Il a terminé son discours en nous demandant de se lever debout pour réparer nos communautés et d’agir en solidarité avec tout le monde, syndiqué ou non, pour obtenir des conditions de travail juste et équitable.

En après-midi, après une minute de silence en l’honneur des victimes du massacre de Las Vegas, Charles Fleury, le secrétaire-trésorier national, a fait une présentation sur le travail que nous avons à faire comme syndicat national pour faire avancer notre société que ce soit sur le plan environnement, les relations de travail et les services publics.

Stephen Lewis a parlé aux délégués des souffrances endurées par 35 000 Canadiens du Nunavut marginalisés par le gouvernement du Canada. «Pour ce pays, maintenant, les enjeux autochtones sont centraux, mais ils sont toujours relégués à la rhétorique de la ferveur politique et ne font l’objet d’aucune mesure concrète. Cette situation est une tache dégradante sur la réputation de notre pays et il faut y mettre fin.» «Le SCFP nous a constamment appuyés. Nous vous devons vraiment beaucoup. Nous ne pourrions pas faire ce travail sans vous, merci énormément.»

Ensuite, le comité des syndics nous a expliqué leur travail d’examen des livres comptables et de suivi de la cohérence avec les résolutions adoptées par le congrès et le bureau exécutif. Une longue de période de questions a suivi, et ce, particulièrement parce que le CUPE-SCFP utilise les services de la firme Morneau Shepell. Cette firme d’actuaires et de services-conseils en ressources humaines travaille régulièrement avec des employeurs peu respectueux des syndicats.

Les responsables du comité des élections se sont joints à la grande table pour décrire le processus électoral pour élire les dirigeants du CUPE-SCFP.

Nous avons ensuite débuté le travail sur les résolutions (il y en a 221 à traiter cette semaine). Le comité des résolutions nous a été présenté et leurs membres nous ont rappelé leurs rôles. Ce comité est indépendant de toutes les instances que ce soit le congrès, le bureau exécutif et des instances régionales. Son travail est de faciliter le travail des congressistes en fusionnant des propositions semblables ou en les ordonnant pour s’assurer que les plus importantes soient présentées aux déléguéEs par exemple.

Par exemple, deux propositions fort semblables, la 195 et la 204 ont été proposées et le comité a proposé d’étudier la proposition 204 ayant pour but de créer une journée fériée nationale des Autochtones pour célébrer le patrimoine et l’apport unique des Premières Nations, des Inuits et des Métis du Canada. Nous avons ainsi évité le travail de débattre des avantages et désavantages des deux propositions pour débattre celle jugée plus pertinente par le comité des résolutions.

Nous avons adopté plusieurs résolutions cet après-midi dont une pour protéger la santé et la sécurité des travailleuses et travailleurs qui travaillent seuls dans des hôpitaux, centre de soins de longue durée et autres. Si un patient devient agressif ou alors, qu’une urgence se déclare, la personne responsable des soins est seule pour gérer la situation. Ainsi, autant la sécurité de la personne responsable des soins que celle de ses patientes et patients sont en danger.

Nous avons également adopté une proposition pour s’assurer que la vente de marijuana passe par un réseau de magasins publics (comme la SAQ et la LCBO) plutôt que par des intérêts privés. Nos membres sont plus habilités à vendre des produits faisant l’objet de restriction, ils sont mieux formés et le taux de roulement est moins élevé que dans des dépanneurs comme Couche-Tard. Ils pourront mieux contrôler l’accès à la marijuana récréative que des employés sous-payés et ayant des gestionnaires avec comme seul intérêt, le profit sur une substance qui n’est pas banale.

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