28e congrès du CUPE-SCFP – rapport du SEUQAM – mercredi 4 octobre 2017

Pour débuter la journée, après avoir débattu de quelques résolutions, nous avons assisté à un spectacle en mémoire de nos sœurs autochtones disparues. En 2014, on apprend que leur nombre – 1186 en 30 ans – dépasse les estimations précédentes, qui avoisinaient plutôt les 600. Les danseuses Jade Brown et Amanda Gould ont illuminé la scène par une performance multimédia alliant danse et vidéo. Appuyée des rythmes entraînants de la pièce Electric Pow Wow Drum du groupe A Tribe Called Red, leur prestation a raconté l’histoire de ces sœurs à qui l’on a volé la vie. Les femmes autochtones sont trois fois plus à risque de violence que les autres Canadiennes et surreprésentées parmi les femmes disparues et assassinées au pays.

Par la suite, nous avons procédé à l’élection du président du CUPE-SCFP. Deux candidats étaient en lice et Mark Hancock, le président actuel, a remporté cette élection lui permettant ainsi de faire un deuxième mandat à la tête du syndicat. Après, l’élection du secrétaire-trésorier fut plutôt simple, seul Charles Fleury, actuel secrétaire-trésorier depuis trois mandats s’est présenté. Il a été élu par acclamation (la chaise n’existe pas au national).

En début d’après-midi, madame Armine Yalnizyan, économiste et commentatrice dans plusieurs médias canadiens, a fait une allocution. Elle a souligné que nous sommes mieux éduqués, nous travaillons plus, mais notre part des revenus est de moins en moins grande, et ce, au profit des actionnaires, financiers et dirigeants d’organisations. À plusieurs reprises au 20e siècle, les gouvernements ont démantelé de vastes monopoles, mais on constate qu’ils sont de retour et attaque les fondements de nos économies. Ces organisations ne paient pas leur juste part d’impôts et pourtant, elles profitent des services publics: routes, police, éducation, etc…  « Nous constatons une vigueur renouvelée en faveur du changement et le SCFP est à l’avant-garde », a déclaré Armine Yalnizyan aux délégués du congrès. « Les mouvements pour l’augmentation du salaire minimum ont du succès. Jagmeet Singh vient d’être élu à la tête du NPD. Ce sont des signes de changement positif. » Les nouveaux monopoles numériques d’aujourd’hui rappellent les requins de la finance du début des années 1900 et créent des emplois fragiles, a-t-elle ajouté. Moins de 16 pour cent de la main-d’œuvre du secteur privé du Canada est syndiquée, les droits des travailleurs ont reculé et les syndicats du secteur public sont dans la mire. »  « Le mouvement syndical a besoin de plus de puissance. Nous ne pouvons pas bâtir un pays résilient si les gens sont enchaînés à des emplois précaires », a souligné Armine Yalnizyan, qui a invité les délégués à « saisir l’occasion » de militer pour le changement.

Ensuite, nous avons eu un rapport des différents comités du CUPE-SCFP. Par exemple, un comité sur les bibliothèques exerce une veille sur les profondes transformations des libraires et bibliothèques face au numérique et l’austérité imposée par les gouvernements. Un autre comité qui joue un rôle important est celui sur les retraites: celui-ci fait un travail de recherche, de mobilisation et d’éducation pour appuyer nos membres.

De retour à nos travaux sur les résolutions, nous avons discuté d’une résolution qui a de plus en plus d’impacts sur nos conditions de travail et pour certaines et certains d’entre nous, nos vies personnelles à l’UQAM: la crise des opioïdes. Cette crise doit être résolue par les pouvoirs publics pour aider les gens aux prises avec cette dépendance. Trop souvent, c’est l’image du jeune toxicomane qui nous vient en tête et pourtant, de plus en plus de travailleurs accidentés sont touchés par cette dépendance. Et il ne faut pas négliger tous les gens souffrant d’une douleur chronique et qui a reçu une prescription d’un opioïde les entraînant dans une spirale de consommation. Enfin, notre personnel est aux prises de plus en plus avec des personnes toxicomanes en détresse: nous ne sommes pas équipés ou outillés pour faire face à cette crise.

En fin d’après-midi, nous avons procédé à l’élection des cinq vice-présidents généraux. Sept candidates et candidats se sont présentés, mais cinq étaient appuyés par leur caucus régional. Après avoir déposé notre bulletin de vote, nous avons poursuivi nos travaux pour débattre et adopter d’autres résolutions. Le résultat de cette élection seront connus jeudi matin.

Nous avons quitté le congrès à 18h.

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