28e congrès du CUPE-SCFP – rapport du SEUQAM – jeudi 5 octobre 2017

En début de matinée, nous avons appris que chacun des candidats à un poste de vice-présidence régionale et qui était recommandé par leur caucus régional ont remporté leur élection. Les deux autres candidats qui n’étaient pas appuyés pas leur caucus régional n’ont pas gagné permettant de constater à quel point les consignes des caucus sont suivies par les déléguéEs pour ces postes.

À chaque congrès national, le SCFP présente un prix national pour l’alphabétisation qui souligne le travail d’un membre en faveur de l’alphabétisation au travail et du langage clair dans les textes syndicaux. Cette année, le prix a été décerné à Maria Moriarty, de la section locale 1582 du SCFP à Toronto.

Un moment fort de la semaine était la question des postes de vice-présidences réservés aux membres issues de la diversité. La résolution retenue par le comité des résolutions visait à rajouter quatre postes réservées aux membres provenant de la diversité au bureau national. Le SCFP-Québec était contre cette proposition pour éviter de déséquilibrer l’équilibre de la représentation régionale au sein du bureau national. Le SCFP-Québec a réussir à convaincre l’exécutif national seulement deux de ces postes puisse provenir de la même région. Il s’agissait d’un bon compromis, selon Benoît Bouchard et Denis Bolduc, pour préserver l’équilibre de la représentation régionale tout en assurant l’inclusion de représentantes et représentants les membres autochtones, LGBTTQI, avec un handicap, femmes, de couleur/racisés et les jeunes travailleurs.

Les débats  sur cette proposition furent intéressants et fort respectueux, mais le vote fut pénible. Comme il s’agissait d’un changement aux statuts, la proposition nécessitait le 2/3 des votes. Nous avons passé sûrement 1h30 à débattre de procédures et il y a eu de l’agressivité dans la salle face aux décisions du président qui avait pourtant l’appui de la salle. À deux reprises, un vote a eu lieu pour contester la décision du président et l’assemblée l’appuyait majoritairement. Finalement, la résolution a été battue. Il est évident que cette question n’est pas résolue pour bien des gens et qu’elle reviendra au prochain congrès, en 2019.

Ensuite, nous avons procédé à la dernière élection du congrès, celle du syndic. Deux personnes se sont présentées et c’est un franco-ontarien qui a remporté les élections : Luc Cyr.

En revenant de l’heure du lunch, Dalila Awada, sociologue, écrivaine et militante montréalaise a dit aux délégués que l’islamophobie est bien réelle au Canada, mais que beaucoup la balaient du revers de la main sous prétexte qu’il s’agit en fait d’une critique de la religion. « On a de la difficulté à reconnaître ce phénomène-là comme une vraie forme de racisme, ou pire, on le voit comme une forme de racisme qui est acceptable parce que les musulmans sont perçus comme l’ultime menace aux sociétés occidentales démocratiques. Et c’est dans cet état d’esprit que les insultes et les propos haineux deviennent simplement une “expression d’opinion”. »

Plusieurs comités ont remis leur rapport en après-midi dont les comités sur les autochtones, sur la garde à l’enfance, à l’environnement, arc-en-ciel ainsi que sur la santé-sécurité au travail.

Par la suite, les délégués ont voté sur une résolution qui aura sûrement des conséquences importantes sur les finances du CUPE-SCFP.  Actuellement, un syndicat en grève a une période de carence de quatre jours avant que ses membres reçoivent une compensation du national. Cette question revient régulièrement aux congrès du CUPE-SCFP. Auparavant, la période de carence était de 9 jours et un comité national avait été constitué pour évaluer une meilleure contribution du national (la période de carence fut ramenée à 4 jours). Le fonds de grève de 90 millions $ peut sembler suffisant, mais avec 650 000 membres, il s’agit de seulement 138$ par membre ce qui est bien peu selon nous.

Plusieurs autres résolutions ont été débattues et traitées par les délégués: développer de meilleurs services de garde (la situation est tellement plus avantageuse au Québec), promouvoir l’agriculture urbaine, et ce, même dans nos milieux de travail, mieux protéger nos membres précaires ainsi que sur l’importance de signaler les accidents et quasi-accidents de travail.

Nous avons quitté le congrès à 18h.

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