Non à l’esclavage moderne : les travailleuses domestiques ont des droits

Situation des travailleuses et travailleurs domestiques dans le monde et au Canada

Dans le monde, l’OIT estime qu’il y a entre 67 et 100 millions de travailleuses domestiques, dont 15,5 millions d’enfants et une très grande majorité de filles et de femmes. Elles doivent dans plusieurs cas faire face au racisme, à l’esclavage, aux violences physiques et sexuelles et à de graves atteintes à leurs droits et en particulier leur droit de se déplacer librement.

Au Canada, depuis le milieu des années 50, les travailleuses domestiques, en grande majorité des personnes racisées provenant de l’immigration, ont marqué le développement économique du pays, sans jamais bénéficier de la reconnaissance qui leur était due, leur travail demeurant le plus souvent invisible et peu valorisé socialement. Les politiques à leur égard ont généralement visé à exploiter leur force de travail et non à défendre leurs droits humains. Aujourd’hui, on dénombre environ 25 000 de ces travailleuses au Québec et 150 000 au Canada. Ces femmes sont vulnérables à l’exploitation, à la discrimination raciale, au harcèlement sexuel et psychologique, aux violences, aux viols, bref, à l’esclavage moderne.

Actuellement, seulement 25 États ont ratifié la Convention. En rejoignant ces États, le Canada peut assumer un rôle de leadership en faveur de la défense des droits des travailleuses domestiques et plus largement, des travailleuses migrantes. De plus, cette ratification inciterait d’autres États à ratifier la Convention C-189 et à adopter des normes contraignantes en faveur des droits et de la sécurité de ces travailleuses.

Campagne pour que le Canada ratifie la convention No. 189 de l’Organisation internationale du travail (OIT)

La campagne lancée par le Centre international de solidarité ouvrière (CISO) et le Comité québécois femmes et développement de l’AQOCI (CQFD) s’inscrit dans la foulée du mouvement mondial croissant pour la défense des droits des travailleuses domestiques. Elle s’échelonnera entre le 5 mars et le 16 juin 2018.

Nous vous invitons à aller signer la pétition en ligne sur le site du Parlement et à la faire circuler dans vos réseaux!

 

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  1. Rapport des délégués CRFTQMM au Conseil syndical (mars 2018) -

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