Mot de votre présidente sur les mesures volontaires

Louisa Cordeiro, présidente du SEUQAM

Depuis plus ou moins deux semaines, le SEUQAM reçoit des appels et des courriels de personnes bouleversées et inquiètes depuis que la direction de leur unité (faculté ou service) les a informées, par un communiqué général, que toute demande de mesures volontaires excédant cinq (5) jours serait systématiquement refusée.

Rappelons qu’optez volontairement pour une réduction de salaire, c’est nécessairement pour répondre à un besoin : meilleure conciliation travail/famille, des raisons de santé, études à temps partiel, pour n’en nommer que quelques-unes. Dans certains cas, quelques jours de mesures volontaires peuvent faire la différence dans l’équilibre, parfois précaire, entre notre vie personnelle et professionnelle.

Plusieurs éléments nous troublent et nous choquent. Premièrement, ce refus de demande de mesures volontaires de plus de 5 jours par année sans aucune analyse des besoins individuels des personnes est inacceptable ! Cinq jours de travail représentant 2% d’une année de travail, est-ce qu’un aménagement dans les tâches d’une personne est si difficilement réalisable ? Si une personne n’arrive pas à concilier le travail et sa vie personnelle, sincèrement, qui peut croire qu’elle va atteindre son plein rendement ?

Les gestionnaires ne sont-ils pas censés être à l’écoute de leur personnel ? Au-delà du simple « besoin du service », qu’en est-il du besoin de l’humain œuvrant au sein de ce service ?

Lorsqu’il a été question de faire sauver de l’argent à l’UQAM et que de nombreux postes sont restés vacants pendant des mois, voire des années, que des personnes en congé de maladie n’ont pas été remplacées, est-ce que les gestionnaires se sont préoccupés de l’impact de ces longues absences sur la santé physique et psychologique de celles et ceux qui gardaient le fort ?

Lorsqu’il fallait économiser sur la masse salariale, les mesures volontaires étaient encouragées. Et pourtant, nous l’avons vu avec la présentation du budget cette semaine, les baisses d’inscription ont un impact sur le plan financier.

Aujourd’hui, alors que les unités de travail sont rendues à l’os ou qu’un système de gestion archaïque avec des processus lourds surcharge les valeureux employés qui ne sont pas (encore…) tombés, on refuse de leur permettre de se payer eux-mêmes quelques journées de congés sans solde afin de prendre soin d’un enfant, d’un parent ou d’eux-mêmes !

C’est tout simplement scandaleux !

Nous demandons donc aux gestionnaires de reconsidérer leur position, de faire l’analyse réelle du besoin du service en lien avec l’absence ponctuelle de CHAQUE personne employée de son unité.

Un dernier mot pour madame Magda Fusaro. Vous avez fréquemment mentionné lors de vos allocutions, l’importance d’un milieu de travail sain. Pouvez-vous jeter un œil attentif sur ce qui se passe aujourd’hui presque partout à l’université et en particulier dans le vice-rectorat toujours sous votre responsabilité ?

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