Être membre d’un syndicat : l’investissement le plus rentable

Quel est le meilleur investissement disponible pour un travailleur canadien ?

1. L’immobilier ?
2. Un fonds de placement équilibré ?
3. L’action de l’heure dans le secteur des technologies ?
4. Les bitcoins ?

Aucune de ces réponses. Le meilleur investissement que peut faire un travailleur, et de loin, c’est de joindre les rangs d’un syndicat.

Au Canada, un syndiqué touche en moyenne 5,26 dollars de plus l’heure, 180 dollars de plus par semaine et 9000 dollars de plus par année qu’un travailleur non syndiqué. Cette différence représente environ 20 % du salaire d’un travailleur non syndiqué.

Elle est moins importante si elle est ajustée pour tenir compte de l’âge, du sexe, du niveau d’éducation, du secteur d’activité et d’autres caractéristiques, mais dans tous les cas cette différence salariale varie entre 5 et 20 % de plus que le salaire d’un non-syndiqué. En raison des luttes pour l’égalité menées par les syndicats à la table de négociations et devant les tribunaux, la différence est nettement plus importante pour les jeunes et généralement plus importante pour les femmes et les travailleurs à faible revenu. De plus, tous les syndiqués bénéficient d’un meilleur accès aux régimes de retraite, aux assurances collectives, aux congés payés et à la sécurité d’emploi.

Une grande majorité des travailleurs syndiqués ont un meilleur régime de retraite (prestations déterminées) et de meilleurs avantages sociaux. La valeur totale de ces avantages dépasse souvent la prime salariale syndicale, ce qui augmente d’autant l’écart de rémunération.

Le salaire et les avantages sociaux supplémentaires dont les syndiqués bénéficient représentent un rendement exceptionnel. En moyenne, un syndiqué verse 1,6 % de son salaire en cotisations syndicales, soit moins de 800 dollars par an. Ainsi, le rendement effectif des cotisations syndicales, qui correspond aux avantages directs de la négociation collective et de la solidarité entre travailleurs, donne un rendement moyen d’au moins cinq pour un, soit un retour sur l’investissement minimal de 400 % annuellement. Souvent, c’est beaucoup plus. Comparativement, c’est un bien meilleur retour sur l’investissement que l’immobilier, les fonds communs de placement, le marché boursier ou la haute technologie, et c’est beaucoup moins risqué !