Avancées positives en Santé et sécurité à l’UQAM

L’année 2018 aura été une année difficile en termes de santé et sécurité (SST) à l’UQAM. D’une part, du côté de l’Employeur, en 18 mois, il y a eu 5 cadres responsables de la SST. Cette instabilité a fait en sorte qu’à chaque changement de direction nous perdions un interlocuteur et que nous devions recommencer les discussions. En plus, à un certain moment nous ne savions plus avec qui communiquer lorsqu’il y avait un problème.

D’autre part, et c’est ce qui nous a le plus inquiétés, au cours de l’année 2018 il y a eu quatre événements majeurs qui ont illustré de nombreuses failles dans le travail paritaire en prévention. Ces quatre événements ont entraîné des lésions permanentes pour deux de nos collègues des métiers. Cela a affecté leur vie et causé des absences prolongées. Un autre collègue des métiers a été électrisé l’été dernier, qui fort heureusement n’a pas provoqué de lésions permanentes. Enfin, deux collègues des métiers auraient pu perdre la vie en novembre dernier suite à une série d’erreurs de procédures en prévention. Dans le jargon, nous appelons un tel événement un «ouf», pour illustrer qu’on est passé proche d’un drame.

Dans chacun des cas, les gestionnaires de l’UQAM ont fait des démarches pour éviter que de tels incidents se reproduisent. Par contre, chacun des événements de l’année dernière a illustré les nombreuses failles paritaires en termes de SST à l’UQAM et a semé le doute dans notre esprit sur les efforts réels de l’UQAM en termes de prévention. Le SEUQAM a fortement été interpellé à chacun de ces événements et nous avons réagi encore plus fortement au «ouf» de novembre. Suite à cet événement, nous avons rencontré des membres des métiers, procédé à une enquête syndicale sur l’événement et appelé la CNESST, car nous n’avions reçu aucune information de la part de l’Employeur. Nous avons aussi rencontré la Rectrice et le Vice-recteur au développement humain et organisationnel.

Toutes ces démarches ont montré qu’après le «ouf», les gestionnaires ont pris des mesures pour éviter que cela se reproduise. Mais surtout, notre réaction aura provoqué une prise de conscience de la santé et sécurité au cœur même de la haute direction de l’UQAM. Par ailleurs, la nouvelle directrice du Service du développement organisationnel et responsable de la SST, Annie Corriveau qui a été embauchée en décembre 2018, nous a rencontrés à plusieurs reprises et a envoyé des messages positifs. Un travail constructif est déjà en marche pour revoir l’organisation du travail paritaire en prévention. Ce qui est d’autant plus positif, c’est que le travail entamé concerne certes la prévention des lésions physiques, mais aussi la prévention des lésions psychologiques par un travail sur la santé psychologique au travail qui sera développé.

Enfin, nous avons l’impression que notre voix est entendue. Nous continuerons à faire ce travail collaboratif, ce qui ne nous empêchera pas de veiller au grain pour assurer la santé et sécurité au travail de nos membres.

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