Nous avons probablement tous déjà offert quelque peu de notre temps afin de boucler un dossier, terminer un appel téléphonique, visser la dernière vis, balayer les dernières miettes, envoyer un dernier courriel, répondre à la question du dernier étudiant ou professeur en ligne, etc.
Mais nous remarquons un phénomène de plus en plus fréquent à l’UQAM, les réunions de travail sur l’heure du lunch ou en dehors des heures normales de travail.
On pourrait penser qu’il y a un réaménagement des heures de travail et que le personnel peut donc arriver plus tard le matin ou terminer plus tôt ou prendre leur heure de dîner plus tard ou plus tôt, mais il n’en est rien! On invite même les employés à apporter leur lunch lors des réunions d’équipe sur les heures de lunch. Quoi de plus agréable que de grignoter son sandwich tout en élaborant un plan d’action avec son patron et ses collègues? Et bien sûr, cette souplesse est à sens unique…
On entend parfois que ces réunions sont non obligatoires, mais ce sont tout de même des réunions de travail et les personnes qui n’y assisteraient pas s’exposent à des commentaires douteux de la part des gestionnaires ou même de certains collègues. De plus, il manque potentiellement de l’information pertinente en lien avec leurs tâches.
Par ailleurs, on entend également que des membres du SEUQAM à statut particulier, donc des employés précaires, n’osent pas refuser par peur de représailles, voire de perdre leur emploi. Des employés réguliers s’inquiètent également de subir des conséquences s’ils n’acceptent pas d’assister à ces séances de travail. Par exemple, ils ont peur de se voir retirer des dossiers qui les intéressent, ils ont peur d’être ostracisés ou isolés.
En conclusion, sachez que selon l’article 22.06 « … la personne salariée a droit à une période d’une (1) heure non rémunérée pour le repas au cours de sa journée régulière de travail… ». Donc, exceptionnellement, si vous êtes d’accord, vous pourriez vous entendre avec votre gestionnaire pour moduler l’obligation liée à la convention. Si on vous propose de travailler pendant votre période de repas, demander à votre supérieur immédiat comment et quand vous serez dédommagé pour ce travail. Reprise de temps? Paiement? Le jour même? Durant la semaine? Tout temps supplémentaire doit être déclaré dans le système SIGA. Sachez que les petites ententes en parallèle sur un bout de papier ou un fichier Excel entre vous et votre supérieur immédiat n’a aucune valeur réelle. À n’importe quel moment cette entente pourrait disparaître ou être contestée par un gestionnaire.
Nous vous invitons à lire les articles concernant le temps supplémentaire (article 5.08 pour le personnel à statut particulier et article 26 pour le personnel régulier). Vous y trouverez toutes les modalités entourant celui-ci.
Il est important de signifier à votre gestionnaire votre malaise concernant ces situations de travail en dehors des plages normales de travail et que tout travail supplémentaire doit être considéré comme tel. C’est simplement une question de respect et de droit.
Si vous avez peur de le faire ou pour toute question, n’hésitez pas à communiquer avec le SEUQAM par téléphone au poste 6197 ou à seuqam@uqam.ca. Votre message sera acheminé à votre directeur ou directrice de groupe.
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