Chers collègues, je vous annonce aujourd’hui que je retourne sur mon poste de chargé de projets technopédagogiques à compter du 26 janvier 2021. En effet, j’entreprendrai dès septembre 2021 ma retraite graduelle. J’en suis venu à la conclusion qu’il m’était difficile d’assurer ces fonctions pendant deux périodes de 6 mois. De plus, suivant les résolutions adoptées lors de la dernière assemblée générale, il m’était encore plus difficile d’assurer la gestion de projets à temps partiel, tout comme la juste défense de nos membres. Mes plus vieux amis autochtones m’ont enseigné qui était difficile de se tenir debout dans deux canots à la fois. Je respecte cette sagesse.
Durant près de trois années, j’ai pratiqué un syndicalisme de proximité avec nos membres. Coordonnateur du réseau des délégués sociaux du SEUQAM, j’ai vite été porteur des dossiers d’assurances collectives et de retraite, ayant tantôt à informer nos membres, tantôt à défendre leurs dossiers devant l’employeur ainsi que devant les assureurs. Je crois avoir contribué à l’ouverture de nouveaux canaux de communication et de collaboration avec ces derniers. Je suis fier d’avoir fait avancer l’idée d’un nécessaire accompagnement des membres qui retourne au travail après un long congé pour des raisons de santé mentale. C’est un long projet qui vise à changer la culture de la réadaptation ou de l’adaptation au travail. J’ai au moins mis le pied dans la porte. À vous de vous engager pour la suite des choses. Pendant ces trois années à l’exécutif, j’ai donc mené le combat de la santé mentale de nos membres, ici à l’UQAM, ainsi qu’au sein d’organisation intersyndicale, à travers tout le réseau de l’Université du Québec. Je demeure membre du comité de coordination du Cartel intersyndical sur la retraite et les régimes d’assurances collectives (CIRRAC) et je veille sur notre régime de retraite en tant que membre du Comité de retraite et du Comité exécutif du RRUQ. Faut bien que l’expérience serve les membres les plus jeunes qui sont l’avenir de cette université. N’oubliez pas qu’il n’y a pas d’université sans vous chers collègues de tous les secteurs.
Bien sûr, de grands défis nous attendent. Je suis conscient que la complexité des tâches et fonctions ajoutées de nos collègues professionnels demeure sur la table. L’avenir devra passer par l’évaluation et par votre engagement auprès de vos représentants.
Je tiens à remercier mes collègues de l’exécutif qui ont fait un travail exceptionnel, sans compter la dépense en temps et en vie privée, croyez-moi. Il n’y a rien de payant dans le syndicalisme. Notre salaire est partagé entre les bons mots des membres que nous avons aidés et l’ingratitude organisée qui nous pique continuellement les flancs. Je salue donc le courage dont a fait preuve notre présidente, Louisa Cordeiro, ainsi que tous les membres de l’exécutif du SEUQAM. N’oubliez pas que nous nous battons contre une grosse machine, que nous ne sommes pas toujours outillés pour le faire, sans compter que nous jouons constamment en désavantage numérique. Malgré tout, j’ai été fier de vous représenter et de défendre vos droits, croyez-moi. À vous maintenant de vous engager.
Solidairement,
Guy Gendron
Directeur du groupe professionnel
SEUQAM-SCFP1294
