Lettre ouverte au Comité exécutif et aux collègues du SEUQAM

Cette lettre ouverte a été soumise au Comité d’information par Lise Bizzoni ainsi que 15 cosignataires. Conformément à notre politique éditoriale et notre politique d’information, sa publication a été approuvée. Notons que les opinions exprimées dans ce texte n’engagent que leurs auteurs.

Nous reconnaissons et respectons le fait que certaines, certains collègues aient eu peur pour leur sécurité lors des évènements qui ont eu lieu à l’UQAM, notamment pendant la journée du 8 avril. Suite à ces évènements, le SEUQAM a envoyé à ses membres le message intitulé « Escalade de violence à l’UQAM. Ça ne peut plus durer ! ». Ce message nourrit, selon nous, les craintes et les peurs de certaines, certains de nos collègues en insistant sur le fait que des gestes d’intimidation auraient été posés par des étudiantes, étudiants.

Nous préférons que notre syndicat rassure et soutienne ses membres en leur expliquant, entre autres, l’enchaînement des actes et des décisions qui ont conduit aux derniers événements. Nous demandons que notre syndicat cesse d’amalgamer étudiantes, étudiants, manifestantes masquées, manifestants masqués et grabuge et précise plutôt à ses membres que les méfaits ne sont pas tous dus aux étudiantes, étudiants.

D’autre part, nous souhaitons que le syndicat rappelle à ses membres que depuis que l’UQAM existe, jamais elle n’est intervenue de manière aussi radicale dans ses relations avec les étudiantes, étudiants (exclusions politiques, injonction et interventions policières, tout cela en moins de deux semaines), sauf peut-être du temps du recteur Léo Dorais (1969-1972) qui avait fait intervenir  l’anti-émeute de la police de Montréal ; ce qui lui avait d’ailleurs valu le surnom de « Léo la moto ». Une université est un lieu d’échanges, de savoirs et de libertés. Le syndicat ne devrait-il pas alors questionner les décisions du recteur et des vice-recteurs ?

De plus, nous voulons que notre syndicat martèle, auprès de la direction, sans relâche, l’absolue nécessité d’un retour au dialogue, aussi laborieux soit-il.

Parce que, pour nous, pas d’étudiant-es, pas de professeur-es, pas de chargé-es de cours = pas d’université = pas d’employé-es de soutien.

Arezki Belhal, Lise Bizzoni, Diane Brabant, Roland Côté, Bronja Hildgen, Josée Lavigueur, Janick Lavoye, Lyne Lebeau, Vanessa Martel, Nathalie Miglioli, Danielle Quintal, Bouchra Ramouni, Julie Sergent, Pierre-Paul St-Onge, Alice Van der Klei.

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