Les lois « right-to-work » ou le droit de travailler pour moins!

Ce midi, nous avons eu la chance d’assister à une conférence de France Laurendeau, conseillère au Département d’éducation à la FTQ sur les lois américaines « right-to-work ».

Dans les faits, ces lois donnent surtout le droit de travailler pour des salaires plus bas, moins d’avantages sociaux et moins de sécurité.

Des lois qui affaiblissent les syndicats et ont un coût social élevé
Bien qu’on en entende parler de plus en plus depuis quelques années, ce type de loi existe depuis 1947. Promulguées depuis dans 24 états américains, les lois « right-to-work » font en sorte que les travailleurs ne sont pas obligés d’adhérer à leur syndicat pas plus que de payer leurs cotisations syndicales. Malgré cela, ces travailleurs bénéficient des conditions de travail négociées par le syndicat et celui-ci est obligé de défendre les non-cotisants de la même façon que les travailleurs qui paient leurs cotisations syndicales. Concrètement, cela revient à plus ou moins long terme à enlever aux syndicats les moyens de défendre convenablement les droits des travailleurs.

En plus des conséquences directes sur le monde syndical, le prix social du « right-to-work » est élevé.

Les états ayant ce type de lois se distinguent particulièrement par des salaires moins élevés, plus d’accidents de travail, davantage de pauvreté…

Nous ne sommes pas à l’abri
Malheureusement, comme nous le démontre madame Laurendeau, ce n’est pas parce qu’on est au Canada que nous sommes à l’abri de ces législations. Au contraire! On n’a qu’à penser au gouvernement Harper qui a déjà promulgué des lois s’inspirant de nos voisins du sud (réforme de l’assurance emploi, obligation pour les syndicats de publier les états financiers pour toute dépense de plus de 5 000 $). Ou encore au chef de la CAQ, François Legault qui, durant la campagne électorale proposait de tenir un vote secret pour l’accréditation syndicale (en plus de la signature de cartes d’adhésion de 50 % des travailleurs +1) et d’utiliser les cotisations seulement pour les enjeux reliés directement à la convention collective et pas pour « l’action politique ».

Devant ces attaques de la droite, on doit réagir et comme le disait France Laurendeau, décider dans quel type de société nous voulons vivre.

Vidéo de France Laurendeau résumant les lois « right to work ».

 

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