Le Conseil provincial du secteur universitaire (CPSU) du SCFP regroupe dix-neuf sections locales du secteur universitaire. Le CPSU est l’instance syndicale au Québec qui représente le plus de personnes employées de notre secteur. Le congrès de cette année soulignait les 40 ans du CPSU.
Le SEUQAM a envoyé une délégation de six personnes au congrès. Celle-ci a été particulièrement active en déposant sept résolutions qui ont toutes été adoptées ce qui faisait du SEUQAM, la délégation ayant déposé le plus de résolutions. Trois de nos résolutions portaient sur des enjeux de santé psychologique, une sur des enjeux organisationnels et trois sur des enjeux sociaux tels que la privatisation de la SAQ, la protection de la gestion de l’offre ainsi que la protection des travailleurs du milieu de l’éducation qui porte des signes religieux.
Il est à noter que les délégués du SEUQAM sont intervenus à de nombreuses occasions sur différents enjeux. Nous avons notamment appuyé une résolution des collègues de l’Université de Montréal qui invitait le SCFP à entamer une réflexion stratégique avec toutes les instances syndicales afin de décider du processus pour atteindre la parité homme-femme. Nous avons aussi appuyé des résolutions demandant un rôle plus important des employés de soutien dans la gouvernance des universités et une résolution qui vise à pérenniser les postes en recherche.
La santé psychologique et le retour au travail
Les travaux du congrès cette année ont porté en grande partie sur le thème de la santé psychologique au travail. Le professeur Marc Corbière, du Département d’éducation et de pédagogie de l’UQAM, a présenté le résultat de ses travaux qui portent sur le retour au travail durable favorisant le rétablissement pour les employés qui souffre d’un trouble mental courant. En 2017-2018, 51,7 % des absences en invalidité de notre régime d’assurance étaient dues à un trouble mental. Toujours dans le cadre de notre régime d’assurance, 50% des bénéficiaires sont invalides pour plus de six mois. Selon M. Corbière, 50% des gens risquent de faire une rechute.
Le travail est la pierre angulaire du rétablissement. Il donne une identité professionnelle, des contacts sociaux, de la reconnaissance, un sentiment d’inclusion et structure l’horaire de l’individu. Bref, ça donne un sens à la vie. Le professeur précise que le syndicat a un rôle transversal dans le processus de retour au travail : représentation, soutien et suivi; environnement organisationnel; interaction, communication avec les acteurs; intervention et outils. Il explique qu’afin d’augmenter le taux de succès de retour au travail, tous les acteurs devraient être mis à contribution (employeur, syndicat, collègues, assureur…). Le SEUQAM compte de son côté faire du travail pour amener l’employeur à développer sa politique de retour au travail autour d’un processus qui s’apparente au modèle du professeur Corbière.
Enquête sur la santé psychologique au travail
C’est la professeure du Département de l’organisation et ressources humaines de l’UQAM, Julie Cloutier, qui avait procédé à l’enquête sur la santé psychologique au travail dans le secteur universitaire. La professeure Cloutier a présenté les résultats de cette recherche. C’est avec consternation que nous avons appris que le taux de détresse psychologique du personnel du milieu universitaire est de 53% alors que la moyenne provinciale est de 29%. Les compressions dans nos universités ont fait beaucoup de mal à tout le personnel. Si vous désirez en savoir plus sur les résultats de ce sondage, nous vous invitons à la présentation aux membres du SEUQAM par la professeure Julie Cloutier qui aura lieu le 30 novembre à midi au local A-2885.
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