La Santé… C’est mental!

Ginette Henderson, représentante du groupe bureau au Comité santé, sécurité et mieux-être au travail du SEUQAM a assisté à la conférence « La Santé… C’est mental! » présentée par Sonia J. Lupien, Ph.D., directrice du Centre d’Études sur le stress humain (CESH). Elle nous en livre ici le compte rendu.

Dre Lupien débute sa présentation en nous mentionnant que, d’ici quelques années, le stress sera une des principales causes d’invalidité au pays, étant un facteur de risque très important. Ce constat vient du fait que nous accordons une grande importance à la santé physique (la fierté du prochain marathon, le gym pratiqué plusieurs fois par semaine, etc.) mais ne parlons que très peu, ou même pas du tout, de notre santé mentale, de nos états d’âme.  Il faut avouer que  les troubles mentaux sont encore très stigmatisés.

Quand on se présente chez le médecin avec des symptômes de fatigue, déprime, troubles  anxieux, dans bien des cas, celui-ci  nous renvoie avec une prescription, un congé de quelques semaines et nous suggère de combiner le tout avec une thérapie. Nous reste ensuite à faire  le choix du thérapeute sans même connaître les types de thérapies et choisir celle qui pourrait nous convenir.  Le fait de souffrir en silence accumule un poids énorme et, selon Dre Lupien, il faut briser le silence et en parler comme on parle de notre futur marathon ou activités physiques pour lesquelles on retire une grande fierté contrairement à la honte ou la gêne ressentie à parler de notre santé psychologique qui, parfois, n’est peut-être pas «au beau fixe».

Le dénominateur commun des troubles mentaux est le STRESS parce qu’il affecte directement le cerveau. Est-ce que le stress est négatif? NON! Pas toujours. Le stress sert à mobiliser l’énergie qui, en retour, produit des hormones au cerveau qui lui, détecte les menaces. Donc, en résumé, le stress est nécessaire à la survie.

En 1970, les chercheurs ont découvert que les hormones produites par le stress remontent au cerveau et affectent la régulation des émotions ainsi que la mémoire et l’apprentissage.  Le stress commence à être un problème sérieux lorsqu’il devient chronique.

Docteure Lupien nous rappelle qu’il faut reconnaître le stress. Il y a deux catégories : Le stress absolu : causé par un traumatisme ainsi que le stress relatif, qui se divise en quatre catégories : contrôle faible, imprévisible, nouveauté, égo menacé. Le stress relatif se manifeste souvent spontanément, par la colère, par exemple.  Il faut essayer de nommer l’émotion pour désamorcer la colère et le stress ressenti.

Comment peut-on différencier le stress ou l’anxiété de la dépression? Quand tout devient menaçant, fatiguant, irritant, cela peut être de l’anxiété. Quand plus rien ne vous importe, plus d’appétit, tristesse, parfois même perte du goût de vivre, etc., là il peut s’agir d’une dépression.

Je pourrais continuer encore longtemps mais vous suggère plutôt d’assister à la conférence s’il elle est présentée à nouveau. Je conclue avec la suggestion du Dre Lupien, appliquer la respiration abdominale et cesser de se sentir coupable. Il faut travailler sur soi, sur son propre stress plutôt que sur les gens alentour.  Il faut réussir à lâcher prise! Elle nous cite ce passage de Nelson Mandela : « …Le ressentiment est le poison que l’on boit en pensant tuer son ennemi… ». D’un autre côté, espérons que l’UQAM travaillera à réduire les risques psychosociaux en changeant l’organisation du travail.

Voici quelques suggestions de lectures et liens Internet suggérés par le Dre Lupien qui peuvent être bien intéressants pour soi ou quelqu’un autour de nous…

Lectures

  • La peur d’avoir peur par l’auteur André Marchand
  • Les états d’âmes par l’auteur Christophe André
  • Le Piège du bonheur par l’auteur Russ Harris

Liens internet

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