Bilan et perspectives 2018-2019 de la FTQ

Comme à chaque année la FTQ présente au Conseil régional de la FTQ du Montréal métropolitain (CRFTQMM) son bilan de l’année précédente et ses perspectives pour l’année à venir. Cette année, c’est le secrétaire général de la FTQ, Serge Cadieux, qui a fait la présentation.

Par la suite, notre vice-président, Pierre-Paul St-Onge, a demandé à Serge Cadieux de rappeler au gouvernement l’importance de réinvestir dans le secteur public au niveau précédent la politique d’austérité du gouvernement libéral. Pierre-Paul a aussi rappelé l’impact des compressions sur la santé psychologique des membres du SEUQAM : la récente étude faites par la professeure Julie Cloutier du Département d’organisation et ressources humaines de l’UQAM démontrait que 53% du personnel de l’UQAM était en situation de détresse psychologique. Il a aussi demandé à Serge Cadieux si la FTQ faisait pression au sein de la CNESST pour faire reconnaître la détresse psychologique au travail comme une lésion professionnelle. Le confrère Cadieux expliquait que les syndicats font face à un mur patronal, même pour donner le mandat à l’Institut de la recherche sur la santé et sécurité au travail.

Bilan

• Plusieurs rencontres avec le gouvernement de la CAQ depuis les élections. Le dialogue est plus facile et constructif qu’avec le gouvernement libéral.
• Aucune volonté du gouvernement caquiste d’augmenter le salaire minimum à 15$ même si près du quart des québécois ont un salaire inférieur à ce montant et malgré le succès de ce niveau de salaire dans les juridictions qui ont pris cette décision.

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  Le dossier environnemental demeure un enjeu prioritaire pour la FTQ, dont sa prise de position a beaucoup évolué ces dernières années. Serge Cadieux a mentionné clairement que la FTQ serait contre toute construction de pipeline au Québec.

• La réflexion s’est poursuivi sur l’impact de la robotisation et de l’intelligence artificielle sur l’emploi.
• La loi interdit dorénavant les disparités de traitement dans les conventions collectives. Ce qui est une grande victoire syndicale. Par contre, les conventions qui ont intégré cette disparité ne sont pas touchés par la modification à la loi.
• La loi québécoise sur la Santé et sécurité au travail, adopté dans les années 1970, avait fait du Québec, l’État le plus avancé en Amérique du nord dans ce domaine. Depuis ce temps, très peu de modifications ont été adopté et en conséquence le Québec est maintenant le dernier sur 63 juridictions en Amérique du Nord. La FTQ a eu l’occasion de parler de cette situation avec le nouveau ministre du travail, Jean Boulet qui a été étonnamment à l’écoute. La FTQ demande de moderniser la loi pour qu’il y ait des agents de prévention dans toute organisation qui a 20 travailleurs et plus et l’obligation d’avoir un comité paritaire.
• La FTQ a rencontré le Premier ministre Legault et ce dernier a réitéré son intention d’instaurer un mode de scrutin proportionnel mixte compensatoire, qui est une demande de la FTQ et de plusieurs organisations de la société civile.

Perspectives

En plus de faire le suivi sur les dossiers mentionnés ci-haut, la FTQ surveillera de près les élections fédérales. La Fédération compte faire pression pour que l’environnement soit un enjeu central, de faire pression pour que le projet d’une assurance médicament universel soit un enjeu prioritaire pour les élections et compte demander une réforme de l’assurance chômage. La FTQ ne prévoit pas donner son appui à aucun parti, mais manifestera son opposition au Parti conservateur. Ainsi, l’organisation syndicale appuiera des candidats progressistes pour augmenter les chances d’éviter un retour des conservateurs.

Pour plus de détails, vous pouvez consulter cet article sur le site web de la FTQ.