Les services publics: un véritable actif pour les ménages québécois

Les partisans de la privatisation et du retrait de l’État laissent souvent entendre que les services publics sont trop coûteux ou qu’ils sont inefficaces et qu’en conséquence, les contribuables n’en auraient pas pour leur argent. Une étude réalisée pour le compte du Secrétariat intersyndical des services publics (SISP), rendue publique aujourd’hui, démontre tout à fait le contraire.

Intitulée Les services publics : un véritable actif pour les ménages québécois, cette étude de l’Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC) établit la valeur des services consommés par les ménages et les entreprises. Elle mesure également l’effet de redistribution de ces services et leurs impacts sur la réduction des inégalités.

Les résultats de l’étude montrent qu’en 2007-08, la population québécoise bénéficiait d’avantages tirés des services publics d’environ 17 000 $ par individu ou de 37 000 $ par ménage. Les services publics contribuent grandement au bien-être d’une majorité de Québécoises et de Québécois. On estime qu’un ménage moyen reçoit pour 37 312 $ en services de l’État, ce qui représente 68 % du revenu moyen gagné (54 682 $).

Lorsqu’on divise les ménages québécois en cinq quintiles selon le revenu, on constate que tous bénéficient des services publics. Les individus des quintiles inférieurs bénéficient tout de même de plus de services, ce qui permet à l’État de redistribuer la richesse.
L’étude confirme aussi la progressivité de l’impôt québécois. Le taux global de taxation augmente d’un quintile à l’autre. Plus on est riche, plus on paye des impôts et des taxes.

L’étude démontre aussi que les services publics contribuent à une meilleure répartition de la richesse entre les sexes. Les femmes représentent 50,4 % de la population et reçoivent 52,3 % des services publics. En moyenne, les femmes obtiennent 1 200 $ de plus annuellement en services publics que les hommes. Cette différence s’explique principalement par les transferts en services sociaux et en santé.

Enfin, l’étude s’intéresse aux services reçus par les entreprises. En repassant diverses études sur ce sujet, elle conclut à l’important avantage qu’ont les entreprises de s’établir au Québec, en matière de services et de taxation.

Lire le communiqué de l’IRÉC

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