Sylvie Lemieux, Éric Richard, Madeleine Ouellet et Pierre-Paul St-Onge ont participé au colloque de la FTQ sur la Santé et sécurité à Trois-Rivières les 12 et 13 octobre dernier. Nous y avons notamment appris qu’en 2016, il y a eu 217 décès sur le milieu de travail et depuis le début de l’année pour les six premiers mois, il y en a eu 117. Depuis que la loi sur la Santé et sécurité au travail a été adoptée en 1979, c’est au-delà de 7000 personnes qui sont décédées. Heureusement, à l’UQAM ce n’est pas arrivé, mais chaque année il y a des accidents sur nos lieux de travail.
C’est pourquoi il faut avoir une action en prévention très forte. C’est la présentation qu’a faite le candidat au Doctorat à l’UQAM Martin Chadoin. Et l’UQAM peut y gagner par la prévention. Selon une étude récente, pour chaque dollar investi, il y a en moyenne 2,20 $ de retour sur investissement. Chadoin propose une méthode d’analyse du travail qui implique la participation des travailleurs et travailleuses. Nous devrons analyser les outils qu’il propose pour voir l’applicabilité de sa méthode à l’UQAM.
La professeure en relations industrielles de l’Université Laval, Geneviève Baril-Gingras a effectué une recherche dans le milieu syndical à l’aide d’entrevues avec des directions syndicales et des militantes et militants engagés en SST. Dans sa présentation, elle soulignait l’importance d’intégrer la prévention à la structure de négociation et à l’action syndicale. Un syndicat efficace est vu comme un instrument pour agir collectivement, qui repousse le droit de gérance, pas seulement pour négocier la convention collective. Il ne faut pas craindre, pour un syndicat, d’empiéter sur le droit de gérance. Elle proposait de négocier des clauses de prévention; négocier la prévention dans ce cas signifie d’exercer son rapport de force et non pas marchander la sécurité de nos membres.
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