Le SEUQAM au Congrès du SCFP-Québec: résumé de la deuxième journée

Voici le résumé de la deuxième journée du Congrès du SCFP-Québec. Sous le thème Solidaires toutes générations, ce congrès marque également le 50e anniversaire du SCFP-Québec.

La session de ce matin a débuté par le visionnement d’une courte capsule où Michel Grant, professeur à l’UQAM et notre collègue du SEUQAM Michel Lizée nous ont rapplelé les débats qui ont eu lieu dans les années 70 et 80 en vue de l’établissement de fonds de retraite à prestations déterminées pour les employées et employés de la fonction publique et du secteur para-public. Tout le monde n’était pas d’accord, loin de là! Mentionnons que tout au long de ce congrès des capsules vidéos qui retracent l’histoire du SCFP-Québec nous sont présentées.

Ensuite, quatre conférenciers se sont succédés: le secrétaire-trésorier du SCFP, Charles Fleury, l’historien et professeur au CEGEP de l’Outaouais, Roger Blanchette, le sociologue et professeur à l’ENAP, Éric Charest et la vice-présidente adjointe chez Léger Marketing, Diane Rousseau.

Après avoir dressé un bref bilan des finances du SCFP, Charles Fleury a insisté sur le danger que représente le gouvernement conservateur et la nécessité de se donner les moyens financiers pour rispoter aux attaques de plus en plus violentes des tenants de la droite qui ont comme objectifs d’affaiblir les syndicats et d’éroder les services publics.

Ensuite Roger Blanchette, nous a ramené plus de 150 ans en arrière. Brossant un coloré portrait de l’histoire du syndicalisme au Canada et plus particulièrement au Québec, il nous a permis de prendre conscience du chemin parcouru depuis l’époque où il était illégal de faire partie d’un syndicat (jusqu’en 1872) mais aussi du danger pour les syndicats de devoir refaire des batailles que l’on croyait gagnées depuis longtemps. Il a aussi rappelé l’importance de femmes telles que Madeleine Parent et Léa Roback dans les batailles syndicales des années 40 et 50.

Éric Charest, quant à lui, a débuté sa conférence intitulée Les générations au travail: entre mythes et réalités, par cette question « les jeunes sont-ils ainsi parce qu’ils sont ainsi ou les jeunes sont-ils ainsi parce qu’ils sont jeunes ». Il nous mettait ainsi en garde contre les généralisations et nous invitait à différencier entre les comportements et attitudes qui peuvent dépendre non seulement du moment où l’on est né (génération), mais aussi de l’âge que l’on a (jeune ou moins jeune) et des événements marquants qui sont arrivés durant une période donnée (par exemple, la guerre du Vietnam ou la destruction du Word Trade Center en 2001) et qui lorsqu’ils arrivent durant nos jeunes années sont susceptibles de nous marquer plus profondément. Donc, on peut dire que les jeunes sont ainsi à la fois parce qu’ils sont ainsi et aussi parce qu’ils sont jeunes!

Enfin, la quatrième conférencière, Diane Rousseau nous a présenté les résultats d’un sondage effectué auprès de plus de 1 000 jeunes de 18 à 34 ans. Entre autres choses, on y apprend qu’ils ont une assez bonne opinion des syndicats, qu’ils préfèrent la négociation aux moyens de pression, qu’ils ont une méconnaissance du rôle joué par les syndicats mais également un intérêt à recevoir de l’information et enfin qu’il faut susciter leur intérêt.

Cette longue matinée s’est terminée par une courte allocution de l’ex-président du SCFP-Colombie-Britannique, Barry O’Neil et par un hommage à la vice-présidente régionale au SCFP national pour le Québec, Ginette Paul.

En après-midi, les organisateurs du Congrès avaient invité l’ex-présidente de la FEUQ, Martine Desjardins à poser son regard de jeune, de militante et de femme de gauche sur les conférences de la matinée. Elle a donc partagé avec nous sa perception des 18-34 ans ainsi que son expérience en tant que dirigeante du mouvement syndical étudiant lors du printemps-érable de 2012:  quel moyens ont-été pris pour sensibiliser les étudiants, comment s’est développé la mobilisation, quel usage ce mouvement a fait des médias sociaux, etc.

Après cette présentation fort appréciée des participants, nous avons terminé cette journée par du travail en atelier, ce qui a permis des échanges plus directs et fort enrichissants sur des questions concernant la mobilisation des plus jeunes ainsi que l’implication de nos membres.

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